Le plateau du Larzac

Les paysans  en marche pour une manifestation à Paris en novembre 1978

Au début des années 1970, dans le département de l'Aveyron, démarrait un combat opposant l’état aux 103 familles de paysans concernées par l’extension du camp militaire sur leurs exploitations. Ces années de lutte ont eu un réel impact sur la France entière. 
Revenons sur ces dix années d’opposition et d’affrontements.
Nous sommes en octobre 1971, André Fanton, secrétaire d’état à la défense, annonce la décision d'étendre le camp militaire du Larzac de 14  000 hectares. Mais cette décision est loin de faire l’unanimité, une centaine de familles sont menacées d’expropriation. Ces habitants décident de s’allier et créent le «serment des 103 ». Ils promettent de ne jamais quitter leur terrain et de ne jamais le vendre à l'état ou à l'armée.L’affaire commence à faire parler d’elle par le biais de la presse, les « 103 »

obtiennent le soutient de syndicats, de partis politique. Une vague de solidarité se fait ressentir, des « comités Larzac » naissent partout en France. Cette lutte prend alors une dimension nationale. Des affiches sont placardées à chaque coin de rue et un journal est publié chaque mois, le « gardarem lo Larzac » qui rend compte de la situation et des nouvelles actions organisées.
Des actions non-violentes mais significatives
Les paysans organisent des actions de plus en plus concrètes et des français les rejoignent sur les lieux des rassemblements. Entre jeûnes, marches, manifestations et actions de désobéissance civile, les paysans arrivent aussi à faire preuve d'humour et organisent même des fêtes. Au fil du temps et devant l'inaction du gouvernement, les rassemblements sont de plus en plus fréquents et les agriculteurs montent à Paris. La manifestation de décembre 1972 sous la tour Eiffel ou les paysans viennent accompagnés de 60 brebis marque les esprits et reste dans les mémoires de tous. Certains agriculteurs s'engagent plus que d'autres et deviennent des représentants de la lutte. Parmi eux, nous retrouvons José Bové, qui s'est fortement impliqué dans ce combat en organisant des trajets en tracteur vers Paris, il a d'ailleurs écopé de plusieurs mois de prison.
L'aboutissement d'un long combat
En 1981, les élections présidentielles sont remportées par François Mitterrand qui met fin au conflit en s'opposant au projet d'extension du camp. C'est alors l'aboutissement d'une lutte qui aura durée 10 ans et mobilisée de nombreux français.  Les paysans et le mouvement de soutien crée alors la «fondation Larzac» en 1982 et écrive un livre « Alors la paix viendra » et mène des actions de solidarités partout en France et dans le monde, de Tahiti à la Colombie en passant par l'Inde. Cette fondation est aujourd'hui toujours active et s'engagent notamment dans la lutte de l'aéroport de Notre-dame-des-landes, très similaire à celle du Larzac.
                                                                                                            Léa & Maylis          

Commentaires

  1. Texte très bien construit, facile de compréhension bon travail les filles

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  2. Très bon article, bien développé.
    Ça se voit que vous avez été sérieuse pour la rédaction de l'article.

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  3. L’article est bien argumenté avec ce qu’il faut comme chiffre à l’appuie.

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