Une petite ville meurtrie du nord de la France

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Port d’Usinor, Denain, 1965 

Une petite ville meurtrie du nord de la France
Denain, commune de la banlieue de Valenciennes en souffrance.
Située dans la région des Hauts-de-France, Denain est la troisième commune la plus pauvre de France. En effet, les 20 000 denaisiens tentent de s’en sortir face à la dure réalité de la vie. Denain est une ville en marge de par la crise économique et sociale qu’elle subit au quotidien.

Durant le 20eme siècle Denain est une ville industrielle qui va vivre sur le marché du charbon et de l’acier avec notamment le siège de la grande usine de sidérurgie, Usinor. Durant les Trente Glorieuses Denain va connaître de belles années de prospérités, elle atteindra même les 30 000 habitants au début des années soixante. Mais tout s’arrêtera en 1988. Usinor ferme ses portes et emporte avec elle 10 000 emplois. Cette ville en déclins vit maintenant dans une précarité et un isolement impressionnant. Vivre à Denain est devenu compliqué. Aujourd’hui, 1 famille sur 2 est touchée par la précarité et touche simplement le RSA pour vivre. André sur le parking de carrefour se dirige vers le bac de collecte du verre consigné, « on a un centime en bon d’achat par bouteille rendue », souligne cet homme de 43ans qui cet après-midi-là a glané 67 centimes. Le taux de chômage étant de 30% à Denain est plus de trois fois supérieure à celui de la France qui est de 8%. Les cadres sont partis, et les autres eux sont des personnes peu qualifiés qui ne le peuvent et se retrouvent donc plus ou moins coincé dans cette cité éteinte et avec un avenir incertain. Située à environ douze kilomètres de Valenciennes, celle-ci affecte Denain et intensifie son isolement. En effet un tramway fait la jonction des deux villes, et c’est Valenciennes qui a su attirer et plaire d’avantage, avec ses 44 000 habitants, elle y abrite des emplois bien plus nombreux pour des personnes avec un niveau de vie plus élevé. De ce fait, une marge sociale se forme, à Denain beaucoup de familles monoparentales, pour qui l’éducation et l’évolution des enfants devient plus compliqués. Avec un taux de chômage de plus de 50% chez les jeunes, certains font plus de 500km pour trouver un travail tel que livreur. Mais ces familles font leur maximum pour donner une chance à leurs enfants et vont même jusqu’à sacrifier leur santé, ce qui explique une surmortalité de 35 %. Les denaisiens mis à l’écart de par la crise économique qui frappe leur ville et donc de leurs conditions de vie plus que précaires se révoltent. En face du théâtre municipal d’une architecture du XIXe siècle payé par la richesse industrielle, ils manifestent. En effet la majorité vote maintenant pour le Rassemblement National, donc l’extrême droite. La maire Madame Dufour-Tonini, tente de trouver des solutions à ces problèmes qui isolent et font de la ville de Denain une marge de la société et du monde.
Marie, Thomas

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